Au Bord des Corps

Au Bord des Corps

Par la socio, la philo et la poésie, déconstruisons nos rapports aux corps, réinventons nos identités et poursuivant les luttes quotidiennes et révolutionnaires dont nous sommes les héritière.s

A Bras le Corps

Déconstruisons nos rapports aux corps ! Prise de parole collective et dialogue des sensibilités par une myriade de supports sonores hétéroclites. C'est un projet politiquement engagé, se voulant radicalement féministe, queer et anti autoritaire. Il est basé sur une démarche de deconstruction sociologique et philosophique et notamment sur la conviction que nos corps sont depuis des siècles des objets et sujets d’oppression, de modulation, de socialisation et d’auto-discipline mais que nous avons toujours réussi à trouver des points de fuite, réalisé des syncrétismes, créé, inventé, resignifié. En bref, ce projet ambitionne de fournir le miroir autant qu'une potentielle ressource supplémentaire aux résistances individuelles et collectives en revendiquant une (ré)appropriation de nos corps face aux pouvoirs par ce que Preciado appellerait des "révolutions somatiques" quotidiennes!

En cours de lecture

A propos d'amour

L’amour avec ou sans désir. Le désir avec ou sans amour. Qu’est-ce qui existe? qu’est-ce qui est social? capitaliste? égoïste? qu’est-ce qu’on déconstruit ou pas? Société amatocentrée ok, mais pour tout le monde pareil? un refuge, un piège, une menace, un privilège?
Et on fait comment quand on vit pas ça au milieu des autres queer? Et quand on vit entre psychiatrisé-es et autres minorités?
Et quels schémas? Et nos amitiés alors? Quels sens des ruptures vraiment… Toutes ces questions, que des questions… des audios qui ont été perdus, cassés, pas récupérés, des recherches que j’ai continué… et la vie qui sait aussi surtout me rattraper.. Est-ce que c’est ok ?
Sans réponse, au moins parlons de nos doutes, nos angoisses, nos héritages fracasses,... est ce que ça parle pas juste de ce à quoi on choisit ou non de se dédier pour donner du sens à tout ça? passion, amies, amours, lutte, du sens à ce passage par là, sur cette terre, dans cette vie là… Au moins témoignons. Nos expériences font l’histoire. Faisons archives, faisons mémoire.
Et pas que romantique, et pas dans ses travers totalisants, toxiques, ses mythes méritocratiques débiles ou de justifications des violences et des possessivités, mais oui pour avancer, pour sortir des vas et viens constants entre son apologie et son discrédit , quand l’amour est tout à coup jeté, renvoyé à de prétendus dramas, des caprices superficiel alors qu’il est dans les décisions quotidiennes, parfois de vie et de mort, et à l’origine même du sens de cette communauté.
Mais oui pour tout ça et parce que la solitude, parce que la santé mentale, parce que les projections et les transmissions, parce que la complexité, parce que les doutes, les revers, l’espoir du beau, les déchirements, la culpabilité, parce que les monstres qu’on garde en soi, parce que le souhait de continuer, de transcender ou de juste laisser quelque chose, parce que le besoin des autres, de s’excuser, réparer, pardonner, évoluer, pour tout ça oui là dedans je rejoins au moins en partie, je rejoins Kai Cheng et appelle à ce qu’avec responsabilité et limites nous fassions le pari de l’amour. Ou au moins à rejoindre la conclusion de Judith Duportail dans son podcast les “Ex de françois” hors série du Coeur sur la table, faisons le pari de l’idée d’amour, comme rapport au monde… Si on arrive à le concevoir comme dynamique bien plus large, à chaque fois lutter contre cette culpabilité qu’on se renvoie tantôt à soit tantôt aux autres, à naviguer entre la honte de ne pas être assez pure, et celle de ce besoin d’amour, pas nécessairement comme produit mais oui comme shot d'adrénaline, comme ancrage quelque part… Si au delà des hontes, des injonctions contradictoires à se chercher les unes les autres des poux dans la tête, on se dit qu’on prend l’amour dans son élan de puissance, pour vivre, chercher à vivre bien, en se décentrant de ses définitions étriquées pour en faire un pari et un travail de tous les jours. Alors on peut choisir l’amour comme cadre, comme structure dans laquelle on va merder mais on gardera cette idée, cette attention qui épargnera le pire. Je crois que le plus possible et surtout pressé, compressé et toujours rattrapé et interrompu par des choses que l’on ne maitrisera pas, par les deuils, maladies, catastrophes ou autres, en attendant il nous faut choisir l’amour avec ses maladresses et ses conflits, dans les facettes et les modalités qui nous conviennent, le tout si nous souhaitons continuer à faire communauté.

Le coeur en miette j’ai voulu témoigner et déclarer en cherchant la bonne frontière entre pudeur et sincérité, allier le personnel au politique, la vulnérabilité et la prise de hauteur, l’auto fiction et le poétique. Vous aussi vous pouvez me contacter :)

Merci à tous les petits bouts de moi et tous les petits bouts des autres autour de moi avec lesquels j’échange, qui se questionnent, qui veulent aimer au mieux mais se trompent beaucoup et souvent, mais qui remontent en selle pour continuer d’évoluer, d’améliorer et aussi à celleux qui ont ou décident un temps ou définitivement de laisser tomber. On fait comme on peut, avec ce qu’on a :)
Merci aux petits bouts de moi imparfaits, aux petits bouts des autres imparfaits et merci à elleux aussi de mettre leur limites et me permettent de comprendre que je peux poser les miennes aussi
et les changer
et les remettre
car on continue de faire comme on peut on Run up that hill

Crédits sonores:

Mix de l’introduction (baptisé “aromoace” par mes soins) à partir d’extraits de :

A bouche que veux-tu, Brigite, 2014
Les histoires d’ A, Rita Mitsouko, 1987
Les copains d’abord, Georges Brassens, 1964
S’il suffisait d’aimer, Céline Dion, 1998
Free from desire, Gala, 1996

Extraits sonores dans le corps du podcast:

Dilemma, Nelly ft Kelly Rowland, 2002
Anyone else, Moldy Peaches, 2008
Can’t take my eyes off you, Gloria Gaynor
Running up that hill, Kate Bush, 1985

Sources complémentaires:

Conseils lecture:

La fin de l’amour, enquête sur un désaroi contemporain Eva Iluz, 2020
Roman graphique La rose la plus pourpre s’épanouit de Liv Strömquist, 2019
J’espère qu’on choisira, Kai Cheng, 2018
https://tarage.noblogs.org/jespere-quon-choisira-lamour-kai-cheng/

Conseil podcasts:

Le coeur sur la table de Victoire Tuaillon sur Binge audio + Hors série, A
Les ex de francois, 2020 Hors série du Coeur sur la table https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/les-ex-de-francois-par-judith-duportail

Episode des Gens qui doutes de Fany Ruwet avec Navo “L’amour va à la vitesse de l’amour”

Pages conseillées::

Blog de Nanténé Traoré
”On a que dalle on a plus qu’à être amoureux comme des cons” https://feministangst.wordpress.com/2021/02/22/on-a-que-dalle-on-a-plus-qua-etre-amoureux-comme-des-cons/

En cours de lecture

Déconstruis ta vision de la Kpop #1

Dans cet épisode culturel, Grace et Moca en tant que passionné-es et renseigné-es sur leur passion viennent parler du phénomène musical de la Kpop. On en questionne le nom dès le début, on cherche à déconstruire les stéréotypes, les scandales, la stigmatisation qui entourent toujours ce mouvement culturel en réalité bien vaste. C’est là le savoir chaud bouillant des fans qui cherchent à faire un pas de coté, qui nomment depuis où iels parlent.
Cet épisode est en deux partie. La première, cherche davantage à répondre à la vision qu’on peut avoir de la Kpop en générale en france. Dans la seconde partie on interrogera ses résonance dans la communauté queer qui est la notre.

Que de belles pistes de questionnements, d’ouvertures, de déconstructions encore, merci à eux deux pour leur temps et leurs partages.

Crédits sonores:

Extrait Girls generation - Catch me if you can, 2015
Extrait Love me Right, de EXO, 2015
Extrait Spring day de BTS, 2017
Extrait du discours de Kim Nam-joon alias RM du groupe BTS devant l’Assemblé Générale des Nations Unies, 2021; à l’occasion de la campagne Love Myself avec l’UNICEF contre les violences faites aux enfants, vidéo trouvée sur youtube
Extrait Cyberpunk de Ateez, 2020
Extrait de Nillili Mambo de Block B, 2012

@podcloud @spotify @applepodcast @googlepodcast @deezer @internetarchive @radiolacledesondes

En cours de lecture

Rapport aux lieux (Azed)

La trève hivernale est enfin là depuis 1er novembre. Est-ce que ça suffira on sait pas trop, ça dépend pour qui surement…
Moi je cherche un appart. J’ai un RSA, des parents qui sont prêt-es à se reporter garant-es… C’est un privilège mais bon ben ça marche pas en vrai pour louer sur bdx ou difficilement. J’ai tjr triché pour mes précédents apparts, falsifiant des cartes étudiants… Comme tellement de gens. D’autres vont beaucoup plus loin, font de fausses fiches de salaires.
La triche se normalise.
Ya des proprio qui possèdent on sait pas combien d’appart sur bdx, qui refusent de faire les travaux minimums pour régler les pbs d’insalubrité comme ça a été notre cas dans mon ancienne coloc et c’est nous qui allons perdre une part de la caution.
Nous on se loge les un-es chez les autres ou avec nos relations, malgré nos troubles psy…
A un moment de cette discussion on parle rapidement de cette loi anti squat qu’iels nous préparent. J’ai cherché sur youtube un reportage dont je pourrai vous mettre un extrait en transition… je ne peux aps faire ça. Europe 1 et RMC, vous donnez envie de gerber.. Tout est tourné autour des pauvres proprios, le pbs est le manque de confiance dans le crédit des banques, la peur des loyers impayés, des squats des je cite “mauvais payeurs” mais vous avez pas honte? Comment on a pu en arriver à cette banalisation, cette normalisation de votre rapport à la précarité. Bordel si vous passiez autant de temps à vous exclamer contre le manque de logement, l’insalubrité, la gentirification, l’explosion des loyer, la financiarisation de l’économie, la criminalisation de la pauvreté sur le modèle de celle déjà si bien implantée de l’immigration… C’est ahurissant

Bref en attendant, depuis ma position d’enfant de privilégié-e qui galère un peu mais qui a la chance d’être bien entouré-e, j’ai interviewé Azed sur son rapport aux lieux, les lieux c’est surtout ce qu’on en fait pour lui j’ai l’impression, les gens qui les traversent, les font vivre.
On a parlé un peu de squat mais pas non plus trop parce qu’on est pas les mieux placé-es non plus, on a parlé davantage de sous locs et troc d’appart contre service, de l’organisation quand on partage un espace avec la charge mentale qui pointe son nez et qu’on a encore du mal à vraiment visibiliser, nommer même dans cette discussion, la gentrification, le fait de vivre avec un animal, du rapport différent au besoin d’intime et de l’idée “d’espace safe”… Plein de choses, parce que les espaces c’est tellement de trucs différents justement, et ca varie, ça se transforme, ça révèle plein de choses des corps qui le traversent et des oppressions qu’ils vivent et auxquelles ils resistent.

Merci à lui pour ce temps d’échange. Et sorry pour ma voix et les sniff c’est l’hiver j’ai un ptit rhum.
**
Crédits sonores:**

Extrait de la chanson six feet under de Billie Eilish, 2016
Extrait du dessin animé Disney Robin des Bois, 1979
Extrait de la chanson Soledad de Luke, 2004

En cours de lecture

Cagnotte et poèmes

Hello,

En attendant d’être en capacité de finir la première partie personnelle de mon cycle sur les questions de santé mentale et de militantisme, je vous partage la petite annonce de ma première cagnotte de soutien au podcast et quelques poèmes pour la route.

Vous les retrouverez sous leur forme écrite très vite sur substack

Merci à Max pour les recommandations sonores

#annonce #cagnotte #précarité #queer #neuroatypie #travail #militantisme #art #médias #poèmes #communauté #témoignages

Crédit sonore:

extrait d’aboiement trouvé sur youtube “ABOIEMENT du CHIOT (ADORABLE)” publié par PMD TV
extrait de Halfway to nowhere de Chelou, 2017
2 extraits de Les pensées de the architect, 2013

En cours de lecture

Q-ulture #2 : T'as peur de quoi toi?

2eme épisode culturel d’Au Bord des Corps où on parle d’halloween au prisme queer et d’autres oppressions systémiques et de plein d’autres trucs

Merci à Max pour son témoignage

Crédits sonores:

Extrait musical du spectacle Echo de Vanasay Khamphommala / Cie Lapsus Chevelü, 2022
Extrait bande annonce du Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman de 1975
Extrait bande annonce de la série Pure disponible sur Arte de Kirstie Swain, 2019

Lien de la page facebook des Folies Passagères : https://www.facebook.com/lesfoliespassageres