Au Bord des Corps

Au Bord des Corps

Par la socio, la philo et la poésie, déconstruisons nos rapports aux corps, réinventons nos identités et poursuivant les luttes quotidiennes et révolutionnaires dont nous sommes les héritière.s

A Bras le Corps

Déconstruisons nos rapports aux corps ! Prise de parole collective et dialogue des sensibilités par une myriade de supports sonores hétéroclites. C'est un projet politiquement engagé, se voulant radicalement féministe, queer et anti autoritaire. Il est basé sur une démarche de deconstruction sociologique et philosophique et notamment sur la conviction que nos corps sont depuis des siècles des objets et sujets d’oppression, de modulation, de socialisation et d’auto-discipline mais que nous avons toujours réussi à trouver des points de fuite, réalisé des syncrétismes, créé, inventé, resignifié. En bref, ce projet ambitionne de fournir le miroir autant qu'une potentielle ressource supplémentaire aux résistances individuelles et collectives en revendiquant une (ré)appropriation de nos corps face aux pouvoirs par ce que Preciado appellerait des "révolutions somatiques" quotidiennes!

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Pilliers de rue

Avant de prendre quelques vacances et de bosser à d’autres projets pour mieux vous retrouver en septembre, j’ai souhaité donner une suite à ma lecture de La puissance des mères de Fatima Ouassak qui ravive de nombreux thèmes et enjeux que j’ai souhaité aborder tout au long de ces podcasts : celui des représentations différencies des parentalités sur fond de stéréotypes variables selon l’époque, la classe, la race attribuée etc, celui de la gestion politique des corps dans l’espace et les conséquences et réactions qu’elle suscite notamment chez les groupes minorisés et ciblés par la police, tout ça menant toujours à interroger les phénomènes de violences systémiques, les manières d’y faire face et de se positionner en allié-exs des un-exs des autres.
Le témoignage de Sam qui pendant environ 1h30 raconte la manière dont il a grandit en banlieue parisienne donne directement à voir et entendre la nécessité urgente de l’écoute des personnes concerné-es de ce qu’iels ont à dire, à faire, à transmettre pour vu qu’on la boucle parfois, qu’on laisse un peu l’espace, qu’on ne confisque pas toutes les cartes et qu’on s’attèle sérieusement à contrer les préjugés classistes et racistes. Merci à lui pour sa parole et ses partages musicaux. Merci à Dilili qui m’accompagnait dans cet entretien et qui prête sa voix à l’extrait de Tant que je serai noire de Maya Angelou.

Crédit sonores:

Hera, Georgio, 2016
Maman stp, Guizmo, 2012
Petrouchka, Soso maness ft PLK, 2021

Livres cités :

La puissance des mères, Fatima Ouassak, 2020
Tant que je serai noire, Maya Angelou, 2009

Autres conseils:

Sister Outsider, Audre Lorde, 1984
Journal du cancer, Audre Lorde, 2001
L’art de perdre, Alice Zeniter, 2017

Podcasts à écouter:

série LSD sur france cultures “Les enfants enfermés ou l’éducation sous contrainte”, l’épisode 4 s’intitulant les mineurs étrangers face à l’Etat et aux réseaux mafieux
Kiffe ta race sur binge audio, notamment l’épisode 3 “La naissance de kiffe ta race, charge éducative et couple mixte”ou l’épisode 45 “Grandir avec des histoires qui nous ressemblent”
Les enfants du bruits et de l’odeur, également une librairie en ligne d’albums jeunesses
A l’intersection, d’Anas Daif
Interviews de Fatima Ouassak dans La poudre + dans le podcast afrotopique
Conférences du mois des adopté-exs
Ensemble des podcasts d’Afrotopique

Recos films/séries:

Cité dans le podcast:

Tout ce qui brille,Gerladine Nakache etOlivier Mimran, 2009

Abordant des sujets croisés :

Série Insecure, Larry Wilmore et Issa Rae, 2016

Recos par Sam:

L'esquive, Abdelatif Kechiche, 2003
Entre les murs, Laurent Cantet, 2008
Ma vie de courgette, Claude Barras et Céline Sciamma, 2016
Max, Boaz Yakin, 2015

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A la rencontre de soi

Discussion sur le néocolonialisme à travers l'adoption transraciale

Dessin et choix des extraits sonores par Dilili:

"Solitude" de Geoffrey Oryema
Extraits de l'émission "Les enfants enlevé.e.s d'Ethiopie" Les pieds sur terre, 3 juin 2021, France culture
« J’ai pas les mots » de Fanny Polly feat Demi Portion, 2019
« Le cul entre 2 chaises » de Bisso NA Bisso,1999
"Dear mama" de 2pack, 1995
« The promise » de Tracy Chapman, 1995
Lecture du texte Dear mam écrit par Dilili et lu par Dilili
"Ain't got no" de Nina Simone, 1968
"Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai" de Claire Faravarjoo, 2020

Sources complémentaires :

Ensemble des conférences du mois des adopté-exs disponibles sur youtube, parmis lesquelles:
Conférence Réapproprions nous nos voix : les adopté-e-s-x francophones se rencontrent oct 2020
Conf Adoption et Colonialisme : Migration forcées, Résistances, Arts 2018
Conf Adoption, immigrations et féminismes
Rencontre en ligne autour de 'l'adoption internationale mythe et réalité" organisée le dimanche 30 mai par les édition Anacaona (disponible sur la page facebook de la maison d'édition)

  • interview d'Amandine Gay dans Boomerang du 17 juin 2021 podcast 41 de Kiffe ta race "Où est la voie des adopté-es?" avec Joohee sur Binge audio du 14/04/2020 +webradio et ressources de l'asso "La voix des adopté(-exs)"

Merci à Dilili pour son partage, sa confiance et ainsi avoir co conduit ce podcast.
Merci au coq pour ses interventions toujours à point nommé.

Recos de Dilili:

Film (à partir de la BD) Couleur de peau miel,réalisé par Jung et Laurent Boileau, 2012
Film Lion de Garthe Davis, 2017
série This is us

Documentaire à aller voir actuellement : Une histoire à soi, d'Amandine Gay

Livre à acheter actuellement chez nos libraires indépendant-es : "L'adoption internationale; mythes et réalités" de Joohee Bourgain

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etats de nos lieux #1

Voici le premier épisode d’un nouveau cycle qui me tient à coeur depuis longtemps: une série d'introspections interrogeant nos rapports aux lieux/ espaces. J'entame ici ce voyage en compagnie de mon-a adelphe, Moca.
Depuis que je m’interroge sur les racines des visions de nos corps humains, à ce qu’on y projette et investie, mes réflexions et mes sensations se modifient selon les espaces particuliers dans lesquels je perçois les corps évoluer. Si j’en ai particulièrement pris conscience en rencontrant des personnes de cultures et de cosmogonies différentes en Equateur, mes perceptions des autres et de moi même sont toujours très intrinsèquement liées aux environnements que je traverse.
Comme pour beaucoup d'autres personnes, ces derniers mois de confinement ont ravivé chez moi pas mal d’angoisses et de sentiments d’insécurité à nous voir assigné-xes à des espaces précis, souvent rétrécis et pas forcément choisis.
J'ai autour de moi beaucoup de personnes en galère de logement, pour en trouver ou parce qu'iels vivent ou ont vécu dans des endroits insécurisants ou insalubres. Par nos entourages et nos engagements nous avons également vu -mes proches et moi- beaucoup de personnes perdre voir se faire expulser de leurs maisons, ou bien errer d’une maison à l’autre. Nous avons nous mêmes vécu l’expulsion d’un lieu qui nous avait servi de refuge social, artistique et militant pendant une partie de cet hiver sinistre. Pour ce premier épisode j’ai souhaité interviewer mon-a soeur et adelphe Moca, avec qui j’ai vécu l'essentiel de mon enfance avant que nos vies soient forcées de diverger physiquement. D’un tronc d’enfance et de famille commune, nous avons construit des rapports très différents aux lieux. Nos vies se renouent aujourd'hui ailleurs, dans de nouveaux espaces, au sein de nouveaux cercles et autour de visions du monde et de luttes communes. Dans ce podcast j’ai surtout souhaité que ce soit ellui qui rende compte de son rapport aux lieux. Ce fut l'occasion pour moi de le-a rencontrer de nouveau sur ce terrain et d’essayer de le-a comprendre un peu mieux.
Le ton de l’entretien est différent des autres échanges que j’ai pu enregistrer; c’est le notre, à Moca et moi.
Cet échange recouvrait un sens particulier au moment où nous l'avons enregistré puisqu'il se déroulait en amont du déménagement de la maison de nos parents, récemment séparé-es.
Moca nous parle de ses projections, de ses imaginaires, de ses "piliers" de construction(s), de ses ressentis et d’une certaine forme de deuil. J’espère que ce témoignage pourra trouver une résonnance chez certain-es.

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Amour #2

Pour cette deuxieme partie du podcast abraslecoeur dédié à l'amour on retrouve Rozenne avec qui on parle toujours des différentes intensités possibles que peu prendre l'amour mais aussi du bon ou mauvais moment pour tomber amoureux-se. On effleure le sujet de la rupture mais de manière assez douce et on tente d'adresser ensemble plusieurs de nos interrogations quant aux liens entre nos troubles psychiques et notre manière de vivre l'amour.
Les derniers fragments de mon entretien avec Elio viennent à mi chemin compléter cette reflexion sur la temporalité de l'amour en s'attardant sur l'évolution des différentes relations, notamment celles qu'on qualifie d'amicales, et ce tout au long de notre vie. J'espère que cet épisode vous plaira et vous amènera tout comme moi à creuser et interroger de nouveaux aspects de vos rapports à cette chose qu'on peine à décrire, à en parler autour de vous, et qui sait à contribuer à la création d'imaginaires et de repères plus vastes.

Crédits sonores :

Salut les amoureux Joe Dassin, 2007
Drôle de vie chantée par Geradline Nakache et Leila Bekhti BO du film Tout c'qui brille sorti en 2010
Sous le vent, Celine Dion et Garou, 2000
Le temps de l'amour, Françoise Hardy, 1962
Game over, Vita et maitre gims, 2013
Lolita, Alizé, 2000
Le temps est bon, bon entendeur 2019

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Amour #1

Suite à des requêtes autour de moi, suite à mes propres cheminements, lectures/écoutes, j'ouvre une nouvelle série sur l'amour, ce prétendu universel, trop longtemps laissé au mièvre ou au mystique, à nous de le prendre à bras le corps.

Quelle place pour l’amour? Combien de formes peut il prendre? Suffit il? Nous habite t’il toustes?
La première chose que nous déconstruirons ensemble c’est bien que l’amour est pluriel, qu’en dépit des visions culturelles en apparence homogène qu’on tend à nous proposer, on en a touste des approches différentes. C’est un sujet qui parfois sans qu’on le nomme directement nous obstine puisqu’il est au coeur de nos rapports au monde, aux autres, à nous même, à ce que l’on aspire ou non, comme une mesure des choses qui comptent et des choses qu’on tolère, bref un sujet qui bon grès malgré nous traverse, nous questionne et que nous sommes donc légitime à vouloir prendre à bras le corps... De quoi puiser, s'armer avec une plus nette conscience de ses micros fabrications, ses implications et sa puissance pour poursuivre nos révolutions.

Dans ce premier collage d’interviews avec deux personnes polyamoureux-ses Elio et Rozenne on revient sur leurs premiers pas dans le polya, l’absence de codes précis qu’il faut donc réinventer les projections émotionnelles au delà de ses différentes relations pour les relations de nos partenaires.
Bien sur les legs culturels et familiaux ne sont jamais loin. Bien sur la question des différences entre amour et amitié ne pouvaient échapper au filet de ces échanges… Et puis parler d’amour fait parler de temps, la place que ce que l’on aime faire ou passer du temps avec celleux que l’on aime peut prendre ou installer dans notre vie, pouvant confronter ou questionner d’autres rapports, au travail notamment avec Elio.

#amour #polyamour #amitiées #podcast #témoignages #émotions #queer #neuroatypie #féminismes

Crédits:

Extraits de chansons:

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais, Francis Cabrel, 1994
A bouche que veux-tu, Brigite, 2014
Francis, Coeur de Pirate, 2008
Elles avaient 15 ans, Mélodie Lauret, 2019

Conseils lecture:

La fin de l’amour, enquête sur un désaroi contemporain Eva Iluz, 2020
Roman graphique La rose la plus pourpre s’épanouit de Liv Strömquist, 2019

Conseil podcasts:

Le coeur sur la table de Victoire Tuaillon sur Binge audio
Episode des Gens qui doutes de Fany Ruwet avec Navo “L’amour va à la vitesse de l’amour”

Pages conseillées (par Rozenne)::

Blog de Nanténé Traoré
”On a que dalle on a plus qu’à être amoureux comme des cons” https://feministangst.wordpress.com/2021/02/22/on-a-que-dalle-on-a-plus-qua-etre-amoureux-comme-des-cons/