Déconstruisons nos rapports aux corps ! Prise de parole collective et dialogue des sensibilités par une myriade de supports sonores hétéroclites. C'est un projet politiquement engagé, se voulant radicalement féministe, queer et anti autoritaire. Il est basé sur une démarche de deconstruction sociologique et philosophique et notamment sur la conviction que nos corps sont depuis des siècles des objets et sujets d’oppression, de modulation, de socialisation et d’auto-discipline mais que nous avons toujours réussi à trouver des points de fuite, réalisé des syncrétismes, créé, inventé, resignifié. En bref, ce projet ambitionne de fournir le miroir autant qu'une potentielle ressource supplémentaire aux résistances individuelles et collectives en revendiquant une (ré)appropriation de nos corps face aux pouvoirs par ce que Preciado appellerait des "révolutions somatiques" quotidiennes!
Retour sur la journée du 8 mars à Bordeaux, journée de lutte internationales pour les luttes des femmes et autres minorités de genre
interview de Badia militante kurde
interview d'une étudiante en médecine
lecture d'un message de mon amie sage femme
interview d'un-e étudiant-e à Sciences Po Bordeaux et membre du collectif Fack Ap
extraits d'interviews et de conversations avec plusieurs membres de Fack Ap
Hors série 8 mars: Journée Internationale célébrant les luttes des minorités de genre
discussions entre membres du Collectif bordelais Fack'ap (Feministand Queers against patriarchy)
Hors Série - poème - point sur mon identité, ma lecture du monde, mes engagements
Hors série:
Quelques bribes de récits de l'expulsion de la Zone Libre, squat qui abritait depuis plus d'un an des centaines de personnes et familles exilées à Cenon près de Bordeaux. Ces familles de nationalités extrêmement diverses s'étaient organisées et avaient construit en coordination avec des bénévoles locaux une véritable vie de quartier.
Jeudi 11 février à 6h du matin, les habitant-es de la Zone Libre étaient enjoint-es de monter dans des bus pour être dispaché-es un peu partout en France. L'expulsion avait été ordonnée moins de deux jours avant par la préfète de la Gironde Fabienne Buccio abonnée aux politiques répressives et aux expulsions de tout type.
Comme d'habitude les violences policières étaient au rendez-vous.
Comme d'habitude le sentiment d'impuissance, la colère face au mépris administratif, au racisme et à l'indifférence de beaucoup encore dans le dénis.
Voici des bribes de récits de ce fameux jeudi où des corps en uniformes comptent, ordonnent et répriment, ou d'autres tentent vainement de faire obstacle, ou d'autres qui eux ne comptent pas sont séparés, déportés, mis hors de vue.
Merci à ma copaine Fasi pour son témoignage
Vous allez entendre plusieurs témoignages. Celui d'Adèle jusqu'à la minute 29 minutes 28 raconte une expérience difficile, qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes notamment de personnes entretenant un rapport particulier à la thématique de l'avortement et aux représentations que peuvent récupérer des mouvements opposés à cette pratique. Aujourd'hui Adèle va mieux, elle m'a même dit que le témoignage lui avait permis de clore un certain parcours thérapeutique. Le témoignage de Léa de 1h09 à 1h20 peut être également difficile à écouter bien que la violence de l'expérience tienne davantage à la relation toxique dans laquelle elle s'est retrouvée qu'à l'avortement en lui même. Les témoignages de Diane jusqu'à 1h02 puis de Cléo jusqu'à 1h09 sont davantage à mi chemin, témoignant de plusieurs questionnements personnels et relationnels,sans que cela ne vienne remettre en cause leurs décisions. Enfin celui de Justine de 1h20 à 1h32 permet de terminer sur une note davantage positive, montrant que l'avortement peut être également bien vécu. Merci à toutes ces personnes d'avoir participé à ce podcast en livrant leurs témoignages.